Antérieurement
à l'assurance-vie, telle que nous la connaissons aujourd'hui,
l'assurance-vie ne se présentait pas sous forme de contrat d'épargne mais sous forme d'un
véritable contrat d'assurance décès baptisé malgré tout « assurance-vie » du
fait qu'il consistait à assurer la vie d'une personne en cas de décès.
Cependant, avec
l'arrivée d'une nouvelle forme d'assurance-vie révolutionnée en 1976 par
le contrat AFER, la terminologie d'assurance-vie s'est associée dans
l'esprit des épargnants aux contrats d'épargne.
Avant 1976, les
contrats d'assurance-vie étaient fréquemment commercialisés en France
sous forme d'assurance dites "mixte" à savoir qu'une partie du contrat
était bien destinée à couvrir le décès d'une personne, une autre partie
étant destinée à constituer de l'épargne.
Cette combinaison a
toujours été relativement mal comprise par les assurés qui n'ont jamais
compris véritablement le sens de cette assurance pensant bien souvent
qu'il s'agissait d'un contrat d'épargne au terme duquel ils ne
retrouvaient bien évidemment jamais les sommes qu'ils avaient versées.
En effet, une partie des primes qui était versées était consacrées non
pas à l'épargne mais à une partie d'assurance destinée à les couvrir en
cas de décès. Cette partie de prime versée venait donc en déduction d'un
capital qu'ils auraient pu percevoir en cas de vie.
Le contrat
d'assurance mixte imposait la plupart du temps le versement de primes
périodiques de la part de l'assuré, l'engageant sur une durée
relativement longue. Cependant, il était fréquent que le contrat soit
rompu antérieurement à la durée initialement prévue en sorte que le
contrat était mis en réduction ce qui signifiait que l'assuré ayant
réduit le montant des primes versées, voyait également ses garanties
réduites. Pire, si cette réduction intervenait dans les deux premières
années, la totalité des primes étaient perdues et le contrat clôturé.
Qu'il s'agisse de
mauvaises explications des vendeurs ou de mauvaise compréhension de la
part des assurés, ce type de contrat a causé une mauvaise réputation aux
assureurs.
Même à partir de
1976 avec la nouvelle génération de contrat d'assurance, cet ancrage de
réputation a demeuré encore de nombreuses années avant que
l'assurance-vie telle que nous la connaissons aujourd'hui soit autant
plébiscitée.
Dès cette époque
sont donc apparus les premiers contrats d'assurance-vie d'épargne devenu
à ce jour l'un des placements préférés des Français, après le livret A,
puisqu'il représente environ 1 800 milliards d'actifs gérés.
Depuis cette date,
les choses sont devenues plus clair les contrats d'assurance mixte ayant
disparu du marché, désormais, il y a d'une part, les contrats
d'assurance-vie et d'autre part, les contrats d'assurance décès.
Pour autant,
l'objectif poursuivi par les clients en souscrivant un contrat
l'assurance-vie demeure, s'agissant de se constituer un capital et de le
faire évoluer par le jeu des intérêts voire de le transmettre à ses
héritiers.
Quand on regarde la
panoplie de placements existant sur le marché, on peut dire que
l'assurance-vie réunit un ensemble de critères extrêmement avantageux.
Parmi ces avantages, on peut déjà citer le choix considérable de supports d'investissement, la possibilité de valoriser cette épargne par
le jeu de la capitalisation, la perception des revenus de manière très
souple et la transmission du patrimoine.